Le 20 juillet 2009
Annie Arsaut-Mazières : c’est l’efficacité qui compte !
Interview d’Annie Arsaut-Mazières, directrice de Foires,
Salons, Congrès de France
Comment qualifiez-vous le secteur des foires et salons en France ?
C’est un secteur très compact mais avec deux grands types de retombées directes :
– les retombées économiques en termes de transactions : certaines entreprises accélèrent leurs ventes voire, pour les PME et TPE, réalisent la majeure partie de leur chiffre d’affaires dans nos manifestations.
– des retombées quasi-directes sur d’autres secteurs comme le tourisme. Plus nous faisons de salons, plus les hôteliers, transporteurs, restaurateurs se portent bien.
Comment vivez-vous la crise économique ?
Les entreprises adhérentes voient bien qu’il y a une crise inhabituelle et très forte qui touche mais qui est plus ou moins forte selon leurs clients et les secteurs. Mais concrètement, nous n’avons pas perçu grand-chose, les salons se maintiennent et il y a même de plus en plus de visiteurs dans les salons grand public : + 8% au quatrième semestre 2008 par rapport au quatrième semestre 2007.
Nous bénéficions d’un effet-retard car les investissements sont faits bien avant les évènements, et d’un effet-amorti car certaines entreprises n’ont pas d’autres medias que les Foires, Salons et Congrès de France pour promouvoir leur savoir-faire et prospecter de nouvelles clientèles.
En 2008, le média a surperformé par rapport à ses concurrents : les dépenses dans nos manifestations ont progressé de +2,7%. (source IREP – France Pub)
Vos habitudes ont-elles changé ?
Notre attention est plus aigüe car en temps de crise, les choses peuvent changer très vite. Il faut avoir l’oeil sur l’évolution des secteurs d’activité, sans pour autant être manichéen.
Ainsi, même si le secteur automobile subit une crise forte, certains sous-secteurs peuvent tirer leur épingle du jeu.
Quelles pratiques développez-vous pour rester compétitif ?
Aujourd’hui, ce qui compte, c’est l’efficacité. Les exposants, les visiteurs ou les congressistes n’ont qu’une idée : gagner du temps. Il s’agit de leur offrir un pack global, simple, visible.
Pour les salons grand public ou les congrès par exemple, on propose la vente par billetterie électronique en incluant le ticket de transport en commun pour les déplacements.
Le congressiste ou le visiteur attend des services complémentaires ; c’est la même chose pour les exposants qui recherchent avant tout une solution marketing et e-commerciale adaptée à leurs objectifs, pourvus que ces derniers soient bien définis préalablement, le congressiste ne perd plus de temps.
Pauline Froissart
www.foiresalonscongres.com